Gautier, Roman momie,1858, p. 198.− En appos. Robe, jupe(-)fourreau (cf. Pourrat, Gaspard,1930, p. 24).Cf. aussi brocart ex.2. Vêtement étroit qui moule le corps, que l'on porte gén. sous un autre vêtement (souvent une robe transparente). Elle suivait de l'œil les ondulations de sa forme longue dans le fourreau de satin noir autour duquel flottait une tunique légère (France, Lys rouge,1894, p. 5).Les danseuses professionnelles : Chinoises dans leur fourreau de soie brochée (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 196).3. Vx. Robe d'enfant très étroite. La première fois qu'on leur ôta leur fourreau pour les conduire à la messe en culottes, ils [les bessons] furent habillés du même drap (Sand, Pte Fad.,1849, p. 15).Vêtue d'un étroit fourreau d'enfant en tricot de laine, elle lavait et repassait sa précieuse robe blanche (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 210).4. Région. (Suisse), vieilli. Grand tablier féminin couvrant tout le corps, et réservé aux travaux salissants. Un choix de beaux fourreaux, bonne cretonne. Tabliers japonais, le fourreau japonais (L'Impartial, La Chaux-de-Fonds, 4 mars 1909ds Pierreh. 1926).5. Arg., pop. Synon. de pantalon.J'ai été chez l'fringueur pour me faire faire un fourreau [= pantalon] (Bruant1901, p. 418).Avec la mode des fourreaux rétrécis dans le bas, les hommes paraissent avoir de grands panards (Le BretonArgot1975).Prononc. et Orth. : [fuʀo]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [Ca 1100 furrer « enveloppe allongée destinée à recevoir une chose de même forme quand on n'en fait pas usage » (Roland, éd. J. Bédier, 444)]; ca 1174 forrel « id. » (Benoit, Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 24467); 2. a) av. 1614 fourreau « habillement étroit des soldats » (Brantôme, Couronn. fr., VI, 106 ds Gdf.); b) ca 1780-1800 « robe étroite, de forme droite » (vêtement que portaient les femmes depuis le règne de Louis XVI jusque sous le Premier Empire d'apr. Littré). Dér. de l'a. fr. fuerre « gaine de l'épée » (ca 1165-70, Erec et Enide, 877 ds T.-L.) du germ. *fodr qu'on suppose d'apr. le got. fodr « gaîne de l'épée » (Feist), a. h. all. fôtar « étui » (Graff t. 3, col. 379), lat. médiév. fodorus (1010 « fourreau » ap. Nierm., p. 439) suff. -eau*, peut-être dû au besoin de distinguer fuerre « fourreau » de son homon. fuerre « fourrage, paille » (feurre*). Fréq. abs. littér. : 345. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 702, b) 777; xxes. : a) 473, b) 165. Bbg. Quem. DDL t. 16., fourreau nom masculin (ancien français fuerre, du germanique * fodr, doublure), Définition, exemples et prononciation de fourreau : Enveloppe allongée, destinée à recevoir une chose ….